Jean Amic, Jérôme Di Marino ou encore Myriam Compiani nous parlent de ceux qui souhaitent se lancer dans la parfumerie
Après avoir abordé les thèmes des motivations, du parcours, et de la formation, il nous semblait important, à présent, de dégager des témoignages “Héritage(s)”, quelques conseils pour ceux qui souhaitent se lancer en parfumerie.
Pour cela, nous avons sélectionné les profils de Jean Amic (ex-grand patron de Givaudan), Gérard Anthony (parfumeur connu pour ses succès tels que Azzarro pour Homme, XS pour Homme), Jérôme Di Marino (Parfumeur de “la nouvelle génération”) et de Myriam Compiani (évaluatrice auprès de feu Monsieur Roudnitska) afin d’avoir un message avisé à transmettre.
Lorsque l’on écoute attentivement leurs témoignages, tous se rejoignent sur la curiosité et l’ouverture d’esprit à avoir, comme des postures nécessaires au métier de parfumeur. Que ce soit Gérard Anthony ou Jérôme Di Marino, considéré comme faisant partie de “la nouvelle génération”, ils témoignent qu’au-delà de leurs formations, leurs expériences se sont façonnées par les échecs qu’il faut savoir accueillir comme des leçons pour avancer. Selon eux, la richesse de ce métier complexe est l’apprentissage au quotidien qui se construit au fil des projets.
“Beaucoup pensent qu’il suffit de mélanger des matières premières pour être un bon parfumeur, alors qu’en réalité, être parfumeur n’est pas aussi simple qu’on l’imagine, il faut aimer et être passionné par ce métier pour réussir.”, s’inquiète Jean Amic. Il est vain de remettre la cause d’un échec sur les commerciaux ou les évaluateurs car en réalité, pour réussir un parfum qui plaît aux clients, il faut pousser la curiosité sur le monde au-delà de l’univers de la parfumerie, conseille-t-il à la nouvelle génération.
C’est ce que Gérard Anthony appelle “le savoir-faire et le savoir-être”, ingrédients essentiels, selon lui, pour devenir un bon parfumeur.
Quant à Myriam Compiani, elle s’interroge sur les enjeux de la nouvelle génération face au métier de parfumeur. En effet, le geste semble simplifié par le travail des machines et des nouvelles technologies ; mais il est aussi plus exigeant. Aujourd’hui, la concurrence est rude et la clientèle de plus en plus avertie. Néanmoins, elle ne manque pas de souligner que les conseils des “maîtres” valent formation, en constatant avec satisfaction et fierté les réflexes transmis aux stagiaires qu’elle a formées.
Ainsi, si le métier de parfumeur reste complexe malgré la technologie ; la passion, la curiosité, la rigueur et les échecs sont des ingrédients avec lesquels il faut savoir composer pour cheminer dans l’univers de la parfumerie.