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Fin janvier 2025, le docteur Cassandre Djian de l’AP-HP Lariboisière en collaboration avec le Professeur Lledo de L’Institut Pasteur, nous révélaient en avant-première les résultats de l’étude du phénomène de l’anosmie persistante causée par le coronavirus, au terme d’une collaboration des deux institutions de plus de trois ans soutenue par le Fonds de Dotation Per Fumum. 

Intitulée ETOC, l’Étude des Troubles Olfactifs et Cognitifs, a ainsi permis de collecter et de caractériser les “signatures neuronales olfactives” de patients grâce à la mesure des potentiels évoqués olfactifs (OEP), méthode encore inconnue en France en raison de sa technicité.

Cette recherche, tant fondamentale que clinique pose à présent un diagnostic qui permettra aux praticiens de proposer  une rééducation olfactive adaptée auprès des patients anosmiques.

Le lien vers le replay de la conférence digitale est disponible sur la page du projet : ici

La recherche ne s’arrête pas là et à nouveau, Le Fonds de Dotation Per Fumum soutient le Professeur Lledo dans une nouvelle approche qui sonde, cette fois-ci, l’état de conscience via l’odorat des patients neurolésés.

Accompagné du physicien Jean-Baptiste Masson, le projet de la stimulation olfactive des patients dans le coma explore les liens entre l’olfaction et la conscience en utilisant des stimulations olfactives pour sonder l’état de conscience des patients neurologiquement lésés.

Tous deux ont répondu à nos questions.

Rencontre avec  Jean-Baptiste Masson, physicien, et Pierre-Marie Lledo, neuroscientifique à l’Institut Pasteur

Le projet de la stimulation olfactive des patients dans le coma explore les liens entre l’olfaction et la conscience en utilisant des stimulations olfactives pour sonder l’état de conscience des patients neurologiquement lésés.

Fonds de Dotation Per Fumum : Quels sont les objectifs principaux de votre projet de stimulation olfactive des patients dans le coma ?

Pierre-Marie Lledo : “Très simplement, nous cherchons à tirer parti d’une particularité de l’organisation des sens chez l’humain : l’olfaction est directement reliée aux structures limbiques, qui déclenchent des réponses échappant à la volonté et à la conscience. Contrairement à d’autres modalités sensorielles qui passent par une « gare de triage » i.e le thalamus, l’odorat, lui, accède directement aux structures émotionnelles. Par exemple : avant même de reconnaître un vin, on sait instinctivement si on l’aime ou non. C’est cette spécificité qui nous a poussé à explorer l’olfaction, en complément de l’audition, afin d’analyser la réactivité cérébrale des patients à travers des voies sensorielles différentes.”

Jean-Baptiste Masson : “En tant que physicien, nous cherchons à exploiter cette spécificité pour perturber les patients au sens scientifique du terme, c’est-à-dire générer un signal mesurable et naturel qui modifie les caractéristiques cérébrales des patients. À travers ces perturbations, nous espérons récupérer des informations précieuses sur leur état cérébral grâce à des électroencéphalogrammes (EEG).”

Fonds de Dotation Per Fumum : Comment l’utilisation de la stimulation olfactive peut-elle aider à sonder l’état de conscience des personnes cérébro-lésées ?

Pierre-Marie Lledo : “Nous associons l’exposition à des odeurs aux mesures EEG pour observer la réactivité des patients, notamment ceux ventilés artificiellement. En mesurant la dynamique cérébrale avant et après exposition aux odeurs, nous espérons déterminer si un patient est sur une trajectoire de récupération. Ce suivi continu nous permettra de comprendre quelles variations signalent un potentiel de réhabilitation.”

Jean-Baptiste Masson : “Nous utilisons un protocole intégrant des données extérieures et cliniques pour identifier les signatures indiquant des trajectoires probables. L’objectif est de travailler de manière probabiliste pour évaluer si un individu suit une direction favorable ou non dans son rétablissement.”

Pour découvrir l’intégralité de cette interview et en apprendre davantage sur ce projet d’envergure, cliquez ici.

Découvrez les nouveaux témoignages Héritage(s)

e Fonds de Dotation Per Fumum est ravi de présenter de nouveaux témoignages venant enrichir l’œuvre Héritage(s). Ce mois-ci, vous pourrez découvrir les récits marquants de Françoise Marin, Jean-Pierre Béthouart, Raymond Chaillan et Sophie Rouët-Courtière, disponibles en version courte sur notre site internet, ou en version intégrale sur demande motivée.

Ces contributions précieuses préservent la mémoire vivante de figures emblématiques de la parfumerie, participant à la transmission et à la valorisation du patrimoine immatériel de la parfumerie française.

Pour les découvrir, rendez-vous sur la page Héritage(s) : ici.

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