L’apport des neurosciences dans la compréhension du Covid – retour sur la conférence du 12 mai, co-animée par Stéphanie Prinet-Morou du Fonds de dotation Per Fumum, le Professeur Lledo et par le Docteur Poivet de l’Unité Perception et Mémoire de l’Institut Pasteur pour les parfumeurs membres de la SFP.
Il y a deux ans en juillet 2020 au début de la pandémie de Covid, avec l’expertise de l’Institut Pasteur, le Fonds de Dotation Per Fumum a lancé une étude sur la faculté du virus a infecté le cerveau sur l’hypothèse qu’en infectant les neurones sensoriels olfactifs situés dans la cavité nasale, le virus pourrait aussi pénétrer le système nerveux central. Hypothèse que les chercheurs de l’Unité Perception & Mémoire ont été les premiers au monde à émettre.
Un an et demi après le démarrage du projet de lutte contre la Covid par le tropisme de l’anosmie, l’étude ETOC a reçu le précieux label de priorité nationale, décerné par le comité d’éthique permettant ainsi le protocole de test en soin courant. “À ce stade des recherches et des découvertes sur la relation entre le covid long et la perception cognitive, il nous ait paru pertinent et opportun de partager davantage avec les professionnels de la parfumerie et de l’olfaction” a indiqué Stéphanie Prinet Morou, Déléguée Générale du Fonds de Dotation Per Fumum avant de laisser la parole aux chercheurs Lledo et Poivet à l’initiative de l’étude.
Les chercheurs ont ainsi partagé avec l’audience plusieurs informations concernant la corrélation entre la covid et l’odorat tirant leurs conclusions de l’observation des suivis des patients normosmiques et anosmiques. Les chercheurs nous ont appris que le virus pénètre dans le cerveau et dans les neurones sensoriels. En effet, celui-ci a la capacité de « couper » les cils olfactifs et c’est cette action qui entraîne la perte de l’odorat. Mais sa récupération peut être rapide, car les cils repoussent au fil du temps, à l’exemple de certaines personnes qui retrouvaient l’odorat seulement quelques semaines après l’infection.
Cependant, la récupération peut aussi être longue, d’une durée de 6 mois à 3 ans en fonction de sa cause et de sa rééducation. Le virus a en outre la capacité de se « cacher », on a parfois du mal à le détecter via les tests superficiels. Les chercheurs nous ont également appris que la COVID peut dans certains cas, entraîner une perte de matière grise ce qui occasionnerait un vieillissement prématuré de la personne infectée.
A présent que l’hypothèse de lien entre capacité olfactive et capacité cognitive est avérée, les chercheurs remarquent que dans le cas de la maladie de Parkinson, 8% des malades rencontrent un trouble de l’odorat. Le Fonds de dotation Per Fumum est fier de soutenir l’étude ETOC et va continuer par la suite à soutenir l’Institut Pasteur dans la voie des traitements thérapeutiques. En attendant, le replay de la visioconférence est disponible sur demande motivée via le formulaire de contact.
N’hésitez pas à soutenir l’étude ETOC de l’Institut Pasteur ainsi que la recherche scientifique liée au parfum et à l’odorat, cruciale pour l’avenir de la Parfumerie, en faisant un don auprès du Fonds de dotation Per Fumum, sur le site internet www.fondsperfumum.org.